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Impact environnemental des installations techniques : une nouvelle évolution pour TOTEM

Impact environnemental des installations techniques : une nouvelle évolution pour TOTEM

Les analyses montrent que, d’un point de vue environnemental, il est préférable d’améliorer l’isolation que de remplacer les installations techniques. Pourtant, ces analyses indiquent aussi qu’une pompe à chaleur (PAC) soigneusement choisie et associée à un système de ventilation double flux permet de réduire l’impact environnemental d’un bâtiment neuf ou rénové. 

TOTEM (www.totem-building.be) peut dorénavant être utilisé pour évaluer l’impact environnemental d’un bâtiment en tenant compte de ses installations techniques. Buildwise a dès lors soumis un bâtiment neuf correctement isolé, en l’occurrence une maison mitoyenne unifamiliale de 175,6 m², à deux scénarios. Pour le premier scénario, impliquant une chaudière à gaz et une ventilation mécanique de type C sans récupération de chaleur, l’impact des matériaux associés à l’installation technique est égal à 5% de l’impact des matériaux constitutifs du bâtiment. Pour le deuxième scénario, impliquant une PAC associée à une ventilation double flux, ce pourcentage s’élève cette fois à 17%. L’impact total de l’habitation équipée d’une PAC est néanmoins plus faible, car l’augmentation de l’impact des matériaux (de 5% à 17%) est compensée par la diminution de l’impact lié à la consommation énergétique.

Afin de maximiser les bénéfices dus à la réduction de l’impact énergétique, cette augmentation de l’impact des matériaux doit cependant être contenue et, si possible, optimisée. Or, une PAC est responsable à elle seule de 85% de l’impact des matériaux associés aux installations techniques. Il est donc crucial de la sélectionner judicieusement. À performances égales, deux critères ont un impact de taille sur la performance environnementale : le poids de la machine et le réfrigérant utilisé. 

Étant donné qu’une machine ‘légère’ nécessite moins de matériaux, l’impact lié à sa fabrication sera moindre. De plus, sachant qu’il faut généralement prévoir deux remplacements de la PAC sur la durée de vie du bâtiment, la réduction d’impact associée sera d’autant plus importante.

Le type de réfrigérant utilisé a, lui aussi, une forte incidence sur la performance environnementale. En effet, la propagation dans l’atmosphère de certains gaz à la suite d’une fuite durant les phases d’utilisation et de fin de vie a un impact considérable sur le changement climatique – attention : pour l’instant, l’outil TOTEM ne tient pas compte des fuites en phase de fin de vie de l’installation. L’équivalent CO2 du réfrigérant R134a, par exemple, est environ 475 fois plus élevé que celui du propane – des réglementations sont actuellement en cours pour interdire certains types de réfrigérants. Bien entendu, l’impact des gaz nocifs peut également être réduit en choisissant une installation avec une quantité limitée de gaz ou en minimisant les fuites.

Pour réduire l’impact environnemental d’un bâtiment non isolé, faut-il privilégier le remplacement des installations techniques ou la mise en œuvre d’une isolation ? TOTEM peut désormais aider l’utilisateur à se faire une idée sur la question.

Appliquons deux scénarios de rénovation à notre exemple, le remplacement de l’installation technique plutôt que la mise en œuvre d’une isolation (scénario 3) et la rénovation complète du bâtiment (scénario 4).

Le scénario 3 prévoit l’installation d’une PAC et d’une ventilation double flux. Certes, l’impact environnemental lié à la consommation énergétique est plus grand que si l’on opte pour l’isolation du bâtiment, mais il est moindre que si l’on conserve la chaudière à gaz et la ventilation mécanique d’origine dans un bâtiment non isolé. Les installations techniques doivent toutefois être surdimensionnées (demande énergétique plus forte) par rapport à des installations similaires qui seraient installées dans un bâtiment identique, mais isolé. À cela s’ajoute le fait que la mise en œuvre d’une PAC entraîne des modifications de l’installation existante. Le régime basse température spécifique aux PAC impose notamment des surfaces de radiateurs plus importantes pour remplir les besoins en chauffage. L’impact environnemental des installations s’en trouve dès lors directement augmenté.

Le scénario 4 comprend l’isolation des parois extérieures, ainsi que l’installation d’une PAC et d’une ventilation double flux. Malgré un impact associé aux matériaux plus important que pour le scénario 3, l’impact environnemental total est plus faible. Isoler est donc une stratégie à privilégier pour réduire l’impact environnemental du bâtiment. 

Ce texte est une version courte de l’article de Buildwise 2023/04.06, disponible via www.buildwise.be.

Étienne Douguet, chercheur au laboratoire ‘Performance environnementale’ chez Buildwise et Lisa Wastiels, cheffe de ce laboratoire

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